jeudi 11 mars 2010

Instantannées

Le train train quotidien titille les oreilles tondues de mille sons poilus
Les matines monacales emboîtent les sonates alarmées des usuriers perdus
Les sonnets romantiques des étudiants de la république des pacotilles parsèment les rues salies
La lavande, les jacinthes et le cuir tamisé patinent les yeux d'un garçon paumé
Les obus offusqués d'un maréchal aux commandes pleurent sur le littoral piémontais
Les familles grassouillettes triturent les totems républicains du Luxembourg en crachant sur les couples englués
Le soleil en écharpe grelotte sur les pavés mouillés du ciel
La lune laiteuse baigne dans un fond de cassis, éclaboussures de rires et soleil couchant
Les piments grillés grignotent le ventre élargi des marins en permission

Les filles en sandales sautillent sur mon cœur
Les garçons ambitieux salissent mes mains blanchies
Et les heures grincent toujours à l'approche des cimetières

2 commentaires:

Réagissez sans craintes