vendredi 22 janvier 2010

En mouvement

Le silence le plus troublant est celui qui vient du cœur.
Le vide prend possession de l'être comme un brouillard épais envahit la campagne,
Laiteux et humide et froid. On n'y voit rien.
Je remonte le courant, les feuilles humides collent à mes souliers,
Le vent à cessé de me porter à travers Paris.
Il me plaque au bitume et fait résonner chaque pas d'une inquiétude nouvelle,
Les poumons oppressés et la tête fêlée.
La liberté m'envahit, entière et profonde, immense, écrasante.
Je n'ai jamais apprécié les grands paysages, la mer ou ces tableaux simplistes
Teintés d'une liberté conquérante et primitive.
La douleur vient après.
Pessoa et la ville basse,
Turner dans la tempête sous un soleil de cuivre.
J'écris cela alors que l'oppression est mon lot quotidien,
Je ne connais de cette idée que les délices furtifs de loisirs encadrés par
une société en quête de progrès.
Je n'en connais rien mais tout acte libérateur est une solitude du cœur.
La peur est mon amie, je l'accepte et l'écoute.
Le coup est porté, le mouvement atteindra son équilibre,
Chaque jour me porte vers moi-même et m'enivre.