lundi 8 février 2010

Nuit parfumée

Encore une journée qui ne fera ni mon bonheur ni celui de mes tortionnaires,
J'ai glissé sur les heures comme un pingouin endormi:
Les cervicales légèrement endolories par le manque de sommeil,
Les yeux usés et la mine rougie par le froid.
Je ne compte plus les jours car chaque heure se ressemble.
Ici le temps est déguisé, il semble suspendu et arrêté.
Quand l’impuissance prend forme en moi et m’oppresse,
Quelques bulles d’air parfumées m’oxydent le cœur et pénètrent ma peau.
Le parfum est toujours le même : une odeur de mûr mêlé au vin et sucrée
Dont le souvenir persiste dans les replis de mon costume déchiré.
Repose ton corps dans l'océan de mes bras,
Sens-tu comme mon front se rafraichit au contact de tes doigts ?
Les mains tremblantes et les hésitations maladives disparaissent,
Les barreaux semblent fondre sous cette force nouvelle,
Demain c’est la pleine lune, la nuit passe et nous laisse
Aimons-nous jusqu’au petit jour, sans fracas, ô nuit irréelle.

1 commentaire:

  1. 3 Repose ton corps dans l'océan de mes bras" - c'est un très beau vers...

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