Le rire se complait aux lanternes
Un coup d'épaule en plein cœur
Lui a rendu la force d'âme
D'étancher quarante voleurs
Nos mains qui fouillent l'édredon
Provoquent les anges en délire
Or combien d'anges ont pour rire
Fendu leur lèvres d'un juron?
L'amour qui s'était assoupi
Comme la mer sous une vague
Garde un visage de momie
Et parle une langue de sable
René Char (1929)
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Fainéant...
RépondreSupprimerMoi je dis qu'il ne faut pas être trop fainéant pour lire René Char... D'autant que ses premiers poèmes ne sont pas si faciles à trouver...
RépondreSupprimerJ'en propose un autre: Présage
La nudité au creux des vagues
Se creuse un lit sans souvenir
Sirène au ventre du désir
Boit l'horizon qui fleurit d'algue
Le balancement d'une planète
S'enroule au cou de la tempête
Les sens du mousse dans la cale
Ont les dents limpides du squale
Le cargo-boat qui broie du noir
A des yeux de cristal ce soir