vendredi 28 mai 2010

Signing on your head the virtual bondaries
I leap my leg and piss on your knees.
Never to be told is the truth I hold
One touch
One word
The hands have passed away
With cars, boring friends and masochists suffering.
I already see our harmful memories
Dancing on my knees with joyful smiles
The fighting is over
The mind can rest and sleep, and sleep.

"Ainsi Amour inconstamment me mène;
Et quand je pense avoir plus de douleurs,
Sans y penser je me trouve hors de peine."

jeudi 27 mai 2010

Vapeurs

Un ciel gris et bas suce les cheminées
Paris connaît ses premières pluies tropicales
L'été
Les idées moites coulent grossièrement le long des bus
Toute la ville suinte et gémit.
Monsieur désire-t-il un rafraîchissement?
Apportez moi quelque chose de saignant, avec un peu de céleri
Apportez-moi du papier frais et vite!

mercredi 26 mai 2010

Paris sous la pluie

On joue au tennis dans tout Paris
Plic Ploc
St Germain sous une bâche,
La rive droite boit, la bouche tendue vers un soleil masqué
Et la Seine s'engraisse, déborde.
Désormais Paris barbote.
Je rejoins la Butte en crawl,
Retour aux origines.
Pendant que je regarde passer l'orage, je me sens seul
Il faut travailler;
Alors le niveau monte et mes amis s'affolent
Percée de soleil, je peux dormir tranquille
La terre est folle, je suis le premier des imbéciles

mercredi 21 avril 2010

Jogging empoisonné

Les cigarettes et la pollution,
Dans Paris assoiffé,
Brulent les yeux
crament les poumons;
Les cigarettes et la pollution,
auprès du jogger motivé,
serrent la gorge et le menton.

mardi 23 mars 2010

Sans titre

Elles baissent les yeux à l'approche des garçons
Comme croisant une pensée inutile.
Mes parisiennes,
Les cliquetis discrets des pavés Haussemaniens font-ils toujours sonner nos oreilles des mêmes sons bariolés et interdits?
Vous eussiez rit différemment à Madrid, Mexico ou Berlin
Vos rires résonnent sur les pavés des capitales mais s'éteignent en votre terre natale.
Des rivières aussi coulent en secret et les pensées perdues,
dorment encore sous vos seins, sous vos seins nus.
Paris sourit à qui s'en va
Voici venir le mois de mai
Vos sourires fleurissent sous vos pas
Voici l'été et je m'en vais.

jeudi 11 mars 2010

Instantannées

Le train train quotidien titille les oreilles tondues de mille sons poilus
Les matines monacales emboîtent les sonates alarmées des usuriers perdus
Les sonnets romantiques des étudiants de la république des pacotilles parsèment les rues salies
La lavande, les jacinthes et le cuir tamisé patinent les yeux d'un garçon paumé
Les obus offusqués d'un maréchal aux commandes pleurent sur le littoral piémontais
Les familles grassouillettes triturent les totems républicains du Luxembourg en crachant sur les couples englués
Le soleil en écharpe grelotte sur les pavés mouillés du ciel
La lune laiteuse baigne dans un fond de cassis, éclaboussures de rires et soleil couchant
Les piments grillés grignotent le ventre élargi des marins en permission

Les filles en sandales sautillent sur mon cœur
Les garçons ambitieux salissent mes mains blanchies
Et les heures grincent toujours à l'approche des cimetières

lundi 8 février 2010

Nuit parfumée

Encore une journée qui ne fera ni mon bonheur ni celui de mes tortionnaires,
J'ai glissé sur les heures comme un pingouin endormi:
Les cervicales légèrement endolories par le manque de sommeil,
Les yeux usés et la mine rougie par le froid.
Je ne compte plus les jours car chaque heure se ressemble.
Ici le temps est déguisé, il semble suspendu et arrêté.
Quand l’impuissance prend forme en moi et m’oppresse,
Quelques bulles d’air parfumées m’oxydent le cœur et pénètrent ma peau.
Le parfum est toujours le même : une odeur de mûr mêlé au vin et sucrée
Dont le souvenir persiste dans les replis de mon costume déchiré.
Repose ton corps dans l'océan de mes bras,
Sens-tu comme mon front se rafraichit au contact de tes doigts ?
Les mains tremblantes et les hésitations maladives disparaissent,
Les barreaux semblent fondre sous cette force nouvelle,
Demain c’est la pleine lune, la nuit passe et nous laisse
Aimons-nous jusqu’au petit jour, sans fracas, ô nuit irréelle.