jeudi 11 décembre 2008

L'enfer c'est les blogs

Voici un petit condensé des maux dont les blogs sont désormais responsables. Ces propos ont été recueillis auprès de sources diverses comme mon grand-père qui ne sait pas vraiment ce qu'est un ordinateur et à sa place je m'en balancerais aussi, des magazines pseudo-hypes, des artistes que l'on peut lire dans ces magazines pseudo-hypse, des amis etc...
C'est en quelque sorte la transcription d'un bruit de fond ambiant que l'on observe avec un sourire indulgent, compréhensif et un brin moqueur car synthétiser un phénomène avec quelques phrases-rengaines c'est toujours marrant.

- "Les blogs ont tué le vinyle"
- "La critique de cinéma traditionnelle a été anéantie par les blogs"
- "Les bloggeurs ont remplacé les journalistes"
- Les blog au coeur de la campagne américaine, comment faire confiance à l'incontrôlable!
- Une bloggueuse met en cause le ministre des affaires étrangères belges, abus de pouvoir ou diffusion légitime de l'information?
- Arrestation, Libé, blog, free, scandale, jusqu'où iront-ils?

Bien sûr il y a derrière ces phrases lapidaires et volontairement sorties de leur contexte un constat simple: celui d'un monde en mouvement et façonné par les nouveaux médias participatifs. C'est surtout amusant de voir ou d'entendre ce genre de constat au moins 3 fois par jour. je vous encourage donc à faire pareil que Pénélope mais à l'envers, donc on remplace la crise par "Les Blogs" et le tour est joué.
A vous!

jeudi 4 décembre 2008

C'est une question de point de vue

Comme on n'arrête pas de nous rabattre les oreilles sur le déclin de l'industrie de la musique sans élever vraiment le débat, ne laissons pas passer les bons billets.
Je vous conseille vivement de jeter un oeil sur cette présentation qui explore la nouvelle organisation du secteur. Pour faire très court , mais je vous recommande de lire la présentation dans son ensemble, l'idée centrale est que la crise actuelle n'est en réalité qu'un transfert de pouvoir. D'un modèle centré sur les labels, de gros volumes et des marges faibles pour les artistes on passe à un modèle centré sur la relation artiste-fan avec des petits volumes et des marges plus importantes.....pour les artistes. Ce nouveau modèle rendu possible grâce aux nouveaux outils d'Internet bouleverse les rapports de force et donne la possibilité aux artistes de reprendre le contrôle sur leur créations. Du point de vue des labels, c'est sûr que c'est pas la joie mais du point de vue des artistes c'est très différent. Une présentation à lire absolument!

lundi 1 décembre 2008

Henry Miller et la banlieue

En lisant Henry Miller je suis tombé sur un passage décrivant avec une acidité lucide les affres de la banlieue cossue et bien rangée, j'en frémit!

"Quant à la banlieue, si sinistre et perdue, toutes les personnes de ma connaissance qui étaient allées y vivre avaient rendu l'âme. Le courant de la vie ne baignait jamais ces confins. il ne pouvait y avoir qu'une seule raison pour se retirer dans ces vivantes catacombes: de procréer et de dépérir. S'il était agi d'un acte de renoncement ce serait compréhensible, mais tel n'étais jamais le cas. C'était toujours un aveu de défaite. la vie devenait routine, l'espèce la plus morne de routine. Travail monotone, famille au vaste sein où se réfugier, animaux familiers de basse-cour et leurs maladies, beaux magazines d'un contenu douteux, comics, almanach du fermier. Temps interminable pour s'étudier dans le miroir. L'un après l'autre aussi régulier que le soleil de midi, les gosses tombaient de la matrice. Le loyer venait aussi régulièrement à l'échéance, ou l'intérêt de l'hypothèque. Quel plaisir de regarder poser les nouvelles canalisations! Combien passionnant de voir de nouvelles rues s'ouvrir et finalement se couvrir d'asphalte! Tout était neuf. Neuf et de pacotille. Neuf et désolé. Neuf et dénué de sens. Avec le neuf venait des suppléments de confort. Tous les plans étaient tirés pour la génération à venir. On était hypothéqué en vue de l'avenir radieux. Une course en ville et on se languissait d'être de retour dans le coquet petit pavillon, avec la tondeuse à gazon et la machine à laver. La ville était troublante, déroutante, oppressante. On acquérait un autre rythme en vivant en banlieue. Quelle importance si l'on n'était pas au courant? Il y avait des compensations telles que les pantoufles douillettes, la radio, la planche à repasser qui jaillissait du mur. Même les canalisations avaient de l'attrait."

jeudi 27 novembre 2008

Les accords mystiques de la mémoire feat Nobody, Une rengaine tranquille et résignée


Quand j'écoute ce morceaux et que j'essaie de savoir pourquoi il me touche, je l'écoute en boucle pour voir ce qu'il devient au bout de 20 fois.

Our work/walk sounded good
Maybe find an old bench made of wood, there I could look around,
bring on all the things that are bringing me down
And let gooooooo

Broaden new sound, the window bird and a broken branch
You'd like to hold it down but it only knows ears and it doesn't know how
So let goooo

tutututututututur

A force de l'écouter, le début, la fin et le milieu se confondent en un tout, une sorte de cercle dans lequel tout se mele, recommence et s'entremêle encore, comme pour nous montrer le fatalisme qui enferme notre cher chanteur. Pris dans un destin qu'il ne maîtrise pas, il tourne en rond encore et encore et sa plainte n'en est que plus poignante.
Je m'enflamme peut-être un peu mais qui n'a jamais eu cette impression de répéter toujours les mêmes schémas, les mêmes erreurs,ou les mêmes victoires, d'être en quelque sorte lié à un destin qui s'affranchit de toutes nos tentatives d'y échapper.
Il nous reste alors notre mémoire pour explorer, par la musique, l'écriture, le dessin ou la photo une sensibilité enfouie qui cherche à s'exprimer, à s'expliquer.

Pour en savoir plus:
Sur Myspace
Sur Mush Records

Nobody&Mystic chords of Memory-Broaden new sound


mercredi 5 novembre 2008

This is England



Com'on lads let's have a quick dirty look at whot'eve' the old bastard british empire had to com'up with!
C'est un peu ça l'idée, regarder d'un peu plus près les quelques morceaux dont le sombre accent briton est un délice qui se déguste accompagné d'un bon gros fish'n chips en barquette plastique et d'une pinte de Bombardier (on accepte aussi la Guiness pour les celtes). La liste ne se veut pas exhaustive alors n'hésitez pas à m'envoyer les votres.
Je vais sauter les punks miséreux des pistols et consorts qui ne sont guère audibles. Le goût en bouche évolue, entre celui des Streets de Birmingham, Arctic monkeys de Sheffield en passant par East london avec The Rakes, du Nord de l'Angleterre post-industrielle au Londres ouvrier puis fashion on voyage entre les mots et les sons pour subitement se faire réveiller en sursaut par un Vinnie Jones en furie qui vous postillone ses baked potatoes au visage. L'idée n'est pas de faire une analyse longue et savante sur l'Angleterre et ses accents mais juste d'écouter, de les savourer comme on se délecte en regardant un bon movie britton comme "This is England"

The Streets-Weak become heroes




Arctic Monkeys-A certain romance




The Fall-Ride Away




Wire-I am the fly




The Slits-Ping Pong Affair




Fujiya&Miyagi-Knickerbrocker




The Rakes-Open Book


mardi 4 novembre 2008

The Revolution will not be brought to you by Xerox, NBC or Fox News

Ca y est, c'est fait, le roi est mort, vive le roi!
Je sais on commence à tous en avoir marre, j'avais commencé par écrire un petit truc sur ce cher Barack mais c'est vrai que je commence à saturer légèrement de tout ça.
Je vous passe donc un truc simple, la tordue-les guitares pour savourer un peu de poésie bien sentie.

lundi 3 novembre 2008

In my garage


Cette semaine je suis tombé sur un album de Hot Chip que je n'avais pas pas écouté depuis un bon bout de temps, une bonne surprise. C'est un peu comme redécouvrir que les malabars existent, la surprise laisse place au désoeuvrement enchanté et on se retrouve à buller gentiment dans un univers aérien et magique. Je vous mets quelques chansons qui passent bien avec un gros coup de coeur pour Keep Fallin' dont le rythme syncopé tourne au groovy en cours de route.


Hot Chip-Take care



Hot Chip-The Beach party



Hot Chip-Keep fallin'



Hot Chip-Shining escalade